Un bon travail quand on est encore jeune contribue à la réussite professionnelle future
Un bon travail quand on est encore jeune contribue à la réussite professionnelle future et à la santé économique et sociale collective
Pendant les premières années de vie active, l’emploi et la qualité de l’emploi contribuent grandement à la réussite professionnelle tout au long de la vie. Lorsque les jeunes bénéficient d’un bon emploi, la santé économique et sociale collective en bénéficie (1). Pourtant, les jeunes sont plus nombreux à occuper des emplois de mauvaise qualité que tout autre groupe d’âge.
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Faibles taux d'emploi et taux de chômage élevés en 2025
Les jeunes constituent une part importante de la population active. En 2024, plus de 8,1 millions de personnes au Canada, soit le quart de la population active, étaient âgées de 15 à 29 ans (2).
En juillet 2025, le taux d’emploi des jeunes de 15 à 24 ans est tombé à 53,6 %, son plus bas niveau depuis novembre 1998 (excluant 2020 et 2021) (3). Le taux de chômage des jeunes était de 14,6 %, son plus haut niveau depuis 2010 (hors 2020 et 2021) (3). Les jeunes en situation de handicap et aux identités croisées, notamment les jeunes autochtones, les jeunes noirs et les immigrants récents, sont confrontés à des obstacles supplémentaires à l’emploi.
Plusieurs jeunes travailleurs ont des expériences professionnelles négatives
Une étude du Centre des Compétences futures a révélé que les jeunes travailleurs sont souvent confrontés à des caractéristiques professionnelles négatives, notamment la discrimination fondée sur l’âge, le manque de respect et un traitement injuste de la part des gestionnaires et des superviseurs. Certains jeunes acceptent simplement que le travail soit peu gratifiant et peu valorisant (5).
Quand le chômage est élevé, trouver un nouvel emploi peut être intimidant. Malgré cela, 45 % des jeunes ont déclaré avoir quitté leur emploi en raison de mauvaises conditions de travail. Les jeunes en situation de handicap, autochtones ou racisés étaient plus susceptibles que les autres de démissionner (5).
Enquête sur l'emploi chez les jeunes
Fondements de la discrimination au travail
Âge: 52%
Sexe ou identité de genre: 38%
Race ou origine ethnique: 34%
Orientation sexuelle: 12%
Statut d’immigration: 12%
Compétences linguistiques/accent: 10%
Incapacité: 10%
45 % ont quitté leur emploi en raison de mauvaises conditions de travail, dont:
65% étaient en situation de handicap
66% étaient autochtones
50% étaient racisés
17% occupent plus d’un emploi
La plupart en raison de faibles salaires
Source: Centre des Compétences futures – Expériences de qualité au travail et engagement des jeunes travailleurs (2024)
Qu'est-ce qu'un «bon travail»?
Comment les jeunes travailleurs définissent-ils un «bon travail»? Un milieu de travail où l’on travaille bien repose sur certaines caractéristiques clés d’une culture inclusive et accessible: une rémunération équitable et compétitive, un environnement sécuritaire et accueillant pour tous les travailleurs, et une communication régulière avec eux sur ce dont ils ont besoin pour effectuer leur travail et progresser dans leur carrière.
Source: Centre des Compétences futures – Expériences de qualité au travail et engagement des jeunes travailleurs (2024)
Texte dans le diagramme: Quelle est l’importance de ces éléments pour un travail «bien»?
Une bonne rémunération: 81% extrêmement élevée, 17% assez élevée, 2% peu importante.
Traitement équitable: 81%, 15%, 3%.
Se sentir respecté au travail : 76%, 21%, 3%.
Sécurité d’emploi: 71%, 25%, 4%.
Se sentir en sécurité physique au travail: 71%, 25%, 4%.
Une charge de travail gérable: 65%, 31%, 7%.
Possibilités d’avancement: 59%, 34%, 7%.
Possibilités de développer de nouvelles compétences – 57%, 35%, 8%.
Avoir son mot à dire sur son horaire de travail – 51%, 30%, 10%.
Être capable d’utiliser pleinement ses compétences/connaissances – 50%, 40%, 10%.
Être capable d’influencer les décisions qui affectent son travail – 40%, 47%, 13%.
Contribuer au changement social – 33%, 39%, 28%.
Valeurs et forces de la génération Z
En 2025, les jeunes de la génération Z ont entre 13 et 28 ans. Nombre d’entre eux se soucient de l’engagement des organisations en matière de développement durable, de changements climatiques et d’enjeux sociaux comme l’équité et la diversité. Et les actes parlent plus fort que les paroles: ils demanderont des comptes aux organisations, tout en recherchant transparence et authenticité.
La génération Z a grandi dans un monde en évolution rapide, tant technologique que sociale. L’évolution constante les a rendus flexibles, résilients et innovateurs, et ils aspirent à des carrières qui évoluent avec leur temps. L’équilibre travail-vie personnelle et la santé mentale sont importants, et plusieurs pourraient préférer les milieux de travail hybrides.
Le monde numérique a permis à la génération Z de maîtriser les interactions en ligne, la collaboration et la prise de décision communautaire. Ils veulent comprendre le « pourquoi » des décisions et n’hésitent pas à poser des questions. (6, 7)
Créer un environnement de travail inclusif pour la génération Z
La génération Z est votre main-d’œuvre, vos partenaires d’affaires et vos fournisseurs actuels et futurs. Créez un environnement de travail accueillant pour les travailleurs de la génération Z, y compris ceux en situation de handicap et aux identités croisées, grâce aux pratiques suivantes.
Formation en leadership
L’une des plaintes les plus récurrentes dans l’enquête du Centre des Compétences futures concernait les gestionnaires et les superviseurs incompétents, souvent abusifs. Assurez-vous que les leaders soient formés aux compétences en gestion, en relations interpersonnelles et en travail d’équipe, ainsi qu’à l’inclusion en milieu de travail. Créez un environnement sécuritaire où les dirigeants et les employés peuvent discuter ouvertement des problèmes.
Mentorat
Le mentorat peut faciliter l’intégration des jeunes travailleurs sur le marché du travail. Il offre des résultats positifs liés à la santé mentale et à l’emploi. Les jeunes travailleurs en situation de handicap et ayant des identités croisées bénéficient de mentors qui partagent des expériences vécues similaires.
- Accédez le document L’impact du mentorat: Jeunes en situation de handicap sur le site Web de Mentor Canada.
- Inscrivez-vous pour MentorHabiletés, qui facilite les possibilités de mentorat à court terme (une heure à une journée) entièrement prises en charge pour les personnes en situation de handicap.
Ayez des conversations régulièrement
Écouter plus que parler. Lorsque possible, discuter en personne pour aider le membre du personnel à pratiquer la communication en face à face. Avoir des conversations respectueuses peut renforcer les relations et bâtir la confiance.
(Crédit photo: Francis Odeyemi – Unsplash)
- Quel impact est souhaité sur leur lieu de travail et dans leur communauté? Laquelle de leurs forces peuvent les aider à y parvenir?
- Est-ce que la personne a tout ce dont elle a besoin pour faire son travail? Quels sont les défis?
Offrir une structure et de la flexibilité
Établir des objectifs et des attentes pour permettre la concentration et établir une feuille de route. Demander leur contribution.
Aidez les jeunes à développer une routine, surtout s’ils travaillent à distance et n’ont pas eu l’occasion d’observer des collègues expérimentés. Offrez-leur la possibilité de faire une journée d’observation au poste de travail.
Être ouvert aux questions
Plusieurs de ces jeunes membres du personnel sont curieux et enthousiastes. Ces personnes ont souvent beaucoup de questions et peuvent être désireuse de partager des informations.
Prendre le temps de répondre aux questions. Rester ouvert aux suggestions et expliquez votre raisonnement si nécessaire. Ces conversations peuvent grandement contribuer à établir la confiance et à démontrer aux jeunes personnes qu’elles apportent une contribution précieuse à votre milieu de travail.
Investir aujourd'hui pour réussir demain
Lorsque les jeunes travailleurs sentent que leur contribution compte, ils sont encouragés à garder leur emploi. Lorsqu’ils quittent leur emploi, ils apportent avec eux plus de confiance, une meilleure connaissance de soi et davantage de compétences générales.
S’ils ont une bonne expérience, ils pourraient décider de revenir dans votre milieu de travail pour occuper des postes de niveau supérieur ou pour soutenir votre entreprise en tant que client ou fournisseur. Un peu de temps investi aujourd’hui peut créer de bons emplois pour les jeunes et accroître la réussite future des travailleurs et des employeurs.
Références
- OECD. Jeunes – Messages clés – Investir dans l’emploi des jeunes et les politiques sociales est indispensable pour le futur de nos sociétés. Lu le 18 juillet 2025.
- Statistique Canada. Estimations de la population au 1er juillet, par âge et genre. Date de diffusion: le 25 septembre 2024. Lu le 18 juillet 2025.
- Statistique Canada. Enquête sur la population active, juillet 2025. Date de diffusion: le 8 août 2025. Lu le 13 août 2025.
- Centre des Compétences futures – Toronto Metropolitan University. Expérience de la qualité de l’emploi et engagement des jeunes travailleurs. (Rapport de recherche) mai 2024.
- Stanford University. 8 ways Gen Z will change the workforce. Rapport de Stanford. (Disponible uniquement en anglais) 14 février 2024. Lu le 22 juillet 2025.
- Deloitte. Understanding Generation Z in the workplace. (Disponible uniquement en anglais) Lu le 22 juillet 2025.